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Zoom Afrique du 4 décembre 2022

RDC: Tshisekedi appelera Wagner ! 

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Les titres de la rédaction

  • Mozambique : le président inaugure deux lignes de production pour un projet de sables lourds

  • Les premières doses de vaccins contre Ebola attendues en Ouganda
  • RDC/groupes armés : les négociations de Nairobi perturbées suite à des soupçons d’espionnage

  • Cameroun : seulement 0,6 % du réseau routier national entretenu en 2022

1. RDC : Tshisekedi appelera Wagner ! 

On le voyait venir, ce terrifiant massacre commis le jeudi 1er décembre à Kishishe, localité située à 100 km de Goma, chef-lieu de la richissime province du Nord Kivu que le clan occidental, aidé par le pion « Kagamé », tente d’arracher depuis au moins 20 ans de la RD Congo sans pour autant y parvenir ! Ce massacre qui a coûté la vie à près de 200 Congolais, dont des enfants, on s’y attendait en effet pour cause d’un appel que le président Tchisekedi avait lancé le 4 novembre et qui a eu la vertu de terrifier l’Occident. Le président avait demandé à l’époque à tous les Congolais de venir à l’aide de l’armée, et de se mobiliser pour afin de repousser les terroristes du M23 qui d’Africains, ils n’ont que le nom, puisqu’il s’agit très exactement d’agents au service des réseaux du renseignement occidentaux armés et financés par l’axe USA/OTAN.

Et quelle a été la réponse de la population ? Ahurissante : des centaines, voire des milliers de jeunes Congolais ont pris d’assaut les centres de recrutement et ils étaient non seulement originaires du Nord Kivu, mais aussi de toute la RDC, signe que le Nord Kivu est congolais et qu’il le restera. DE cette mobilisation les médias mainstream n’ont soufflé mot, car il s’agissait d’une démarche ayant déjà été testée au Sahel avec le résultat qu’on lui connaît, à savoir la débandade terroriste au Mali, et la cuisante et historique défaite de Barkhane comme principal soutien aux « jihadistes ». Et si la force populaire congolaise se mettait à faire connaître aux « terroristes » de M23 le même sort que les Maliens ont fait connaître à Aqmi et à Daech.

Aussi dans les minutes suivant le massacre de Kishish, il y a eu d’abord les États-Unis qui ont parlé, toute honte bue, d’« un possible crime de guerre » (comme si une pareille tuerie pouvait avoir autre nom) suivi de la bande otanienne, France, Belgique, Grande-Bretagne… et évidemment de ces officines qui traînent divers noms comme MSF ou Human Wrights Watch, pour exiger quoi au juste ? RFI répond : « Décrivant une situation extrêmement volatile, HRW a demandé à la Monusco de se déployer dans la zone et de faire, « de la protection des civils, une priorité contre de nouvelles attaques de représailles ». Or on se rappelle fort bien comment la population congolaise avait arraché en juillet et au prix du sang de ses fils en le retrait de cette perfide Monusco à Goma et à Butembo, car les Congolais tout comme les autres Africains connaissent parfaitement le manège et savant comment Monusco, Minusma, Minusca… servent de machine de guerre déguisée à l’Occident et à quel point leur déploiement quelque part est synonyme de la consolidation des réseaux de trafic d’armes quelque part.

D’ailleurs, vu l’ancienneté de la crise dans le Nord Kivu, ce vaste réseau de trafic d’armes occidentales à destination du M23, ce n’est pas seulement la Monusco qui y participe ou le Rwanda de Kagamé, mais carrément des armées occidentales si on en juge ces images twittées sur les réseaux sociaux et datées du mois de novembre qui mettent en scène un avion militaire français sur le tarmac d’un aéroport de la RDC quelque part au Nord Kivu et que les médias mainstream ont eu le culot de démentir et de commenter comme étant désinformation. Tout cela, pour dire que le sang des habitants de Kishishe a coulé pour que la Monusco soit de retour dans le Nord Kivu et qu’il puisse aider les terroristes de M23 qui ne sauraient résister pas plus de quelques jours si la mobilisation générale au Congo débouchait comme au Mali ou encore au Burkina sur la formation des unités armées populaires secondant l’armée nationale, car qui pourrait mieux que les Congolais aider à identifier et à neutraliser les terroristes dans des localités du Nord Kivu.

C’est dans cette optique que l’appel du président Tchisekedi à ce qu’une enquête internationale soit ouverte sur le crime de Kishishe paraît parfaitement décalée, car ce qu’il faut à ce stade très exact des choses c’est d’empêcher un retour de la Monusco. Et après ? La phase suivante pourrait consister à ce que le président congolais retire ce qu’il a dit le 24 octobre lors d’un entretient avec le Financial Times selon lequel « il ne savait pas où trouver le Wagner » ! Non pas que le Wagner puisse prendre la place des FARDC (armée) ou des forces populaires. La pacification du Nord Kivu est l’affaire des Congolais. Mais ce serait intelligent que de jouer la carte Wagner contre la carte du M23 façon de faire revenir les Occidentaux à la raison. Cela a marché en RCA et au Mali, cela marchera en RDC…  

2. Le Burkina frappe fort 

Le Burkina Faso frappe fort et cette fois c’est le média de propagande RFI qui est visé.

Le gouvernement burkinabé a suspendu la diffusion de Radio France Internationale connue parmi les Africains comme « radio fausses informations », l’accusant de diffuser de fausses informations et de donner une tribune aux terroristes, selon un communiqué publié sur le site Internet du gouvernement. 

Le Burkina Faso a ordonné, samedi 3 décembre, « la suspension immédiate et jusqu’à nouvel ordre » de Radio France internationale (RFI), l’accusant notamment d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », a annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabé.

En ayant relayé ce message, RFI « contribue ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes pour dissuader les milliers de Burkinabés mobilisés pour la défense de la patrie », indique un communiqué signé du porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo.

En début de semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à al-Qaïda, a diffusé une vidéo dans laquelle l’un de ses dirigeants au Burkina Faso menaçait d’attaquer des villages défendus par les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), auxiliaires civils de l’armée, qui vient d’en recruter 90 000 en trois semaines pour faire face à la recrudescence des attaques terroristes.

Le gouvernement reproche également à RFI, la radio publique française, d’avoir inclus dans sa revue de presse de vendredi « des informations trompeuses, indiquant que le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, assure qu’une tentative de coup d’État a visé son pouvoir ».

Le communiqué rappelle que "le 3 novembre, le gouvernement avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média (RFI) et leur propension à discréditer la lutte dans laquelle le peuple burkinabé est engagé pour plus de liberté et de dignité".

« Au vu de tout ce qui précède, le gouvernement a décidé de suspendre immédiatement jusqu’à nouvel ordre la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur l’ensemble du territoire national », ajoute-t-il.

Le Burkina Faso envoie plusieurs messages à travers cette suspension. La première concerne les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), cette armée asymétrique qui fait tellement peur à l’axe USA-OTAN que ce dernier procède à la diffusion des mises en garde directe contre le peuple burkinabé afin de freiner l’avancée et le renforcement sans précedent de cette force. La deuxième concerne les médias, tous les médias ; en effet, le Burkina Faso veut faire passer le message à tous ceux qui cherchent à faire circuler de fausses informations afin de semer la panique au sein de la population.

Le Burkina Faso prend clairement le même chemin que le Mali et cette coalition interafricaine sans précédent est plus que jamais en cours de renforcement.

3. RDC : les groupes à Nairobi posent leurs conditions pour la paix dans l’Est

Les discussions pour la paix en RDC continuent à Nairobi, au Kenya. Après la cérémonie de lancement lundi, un début retardé et une suspension des discussions jeudi, les travaux battent désormais leur plein. Les participants ont établi vendredi 2 décembre leurs exigences pour cesser les hostilités, certains déplorant des représentants des groupes armés ne sont pas représentés. Comme le M23, qui n’a pas respecté les conditions du communiqué de Luanda, selon Kinshasa. Plus d’analyses avec Luc Michel, géopoliticien, à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV